mercredi 8 mai 2013

Jean-Marc Jancovici à l'assemblée

Wow.

(vous pouvez sauter les questions des parlementaires, la vidéo se comprend très bien sans leur questions puisque Jean-Marc Jancovici les reprend quand il répond).


Pour ceux qui veulent un très court résumé :

  • Tout repose sur l’énergie, même ce à quoi on ne pense pas. Et l’énergie, il n’y en a plus assez et il n’y en aura plus assez pendant longtemps. Tout le monde va devoir cracher au bassinet, même les pauvres.
  • Jean-Marc Jancovici fait sauter plein d’idées reçues sur le nucléaire et le renouvelable (sa gestion, plus exactement) et rappelle que la crise n’a rien de politique - tous les pays, quels que soient leur couleurs politiques, sont dans le même bateau. Depuis 40 ans (1974) on fait du saupoudrage.

Ce que m’inspire cette vidéo de Jean-Marc Jancovici (sans ordre de préférence) :

  • j’adore toujours autant (sinon plus) cet homme
  •  »physique forever » - quand on sait manier un marteau tout ressemble à un clou - sauf qu’en l’occurrence, il est convaincant, le bougre - et ça fait peur.
  • Jancovici a ceci de commun avec Lovecraft qu’il est l’un des rares où, dès les premiers mots, je ne peux pas m’arrêter de l’écouter.
  • suis-je le seul qui trouve que sa diction, son parler, ses allusions… ressemblent beaucoup à ce Alexandre Astier ?
  • ça fait plus de cinq ans que je pense que le 11-septembre, c’était une volonté inconscient de l’humanité de marque le coup de l’an 2000. De la même manière, je suis persuadé (et ce depuis bien avant l’année dernière) que de manière tout aussi « irrationnelle », « ésotérique », « ridicule » (rayez les mentions inutiles), nous souhaitons "marquer le coup" du changement de monde des Mayas. Et force est d’avouer que l’effondrement énergétique et le risque existentiel qui en découle est d’une magnitude comparable à un changement de monde, vous ne croyez pas ?
  • une solution possible, ce serait la diminution radicale du nombre d’humains (Georgia Guidestones). Comment ? La solution dure que représente la guerre, ça compte pour peanuts (sauf une guerre nucléaire, qui serait peut-être pire que le mal) et en plus, le lendemain des guerres entraînent une explosion démographique et des politiques non-écologiques - c’est donc contre-productif, malgré les apparences. La solution douce qu’est l’enrichissement de la population et l’allongement radical de la durée de vie (Didier Coeurnelle, Arrêtons de vieillir, 2013) ne vont pas assez vite — problème de timing. Quant à la géoingénierie (Rémi Sussan, octobre 2012), plus ça a des chances de marcher, plus c’est dangereux - et de beaucoup. Il reste une autre solution dure : la pandémie planétaire à base de bactéries multi-résistantes. Bref, la diminution radicale du nombre d’humain, c’est mal barré.
  • après 45 minutes, je me suis vraiment senti proche du pessimisme de Tyrian Dunaédine
  • …heureusement, peu après, je me suis dit qu’on a une solution : l’exploitation minière de l’espace…
  • …sauf qu’il faut encore avoir assez d’énergie sur Terre pour aller la chercher, cette énergie dans l’espace. On pourrait bien se retrouver dans la situation d’un homme sur une île A qui aperçoit une autre île B, luxuriante, au loin, mais qui a cramé les derniers morceaux de bois de sa propre île (île A) pour faire du feu au lieu de les économiser pour fabriquer un radeau. Et s’il était déjà trop tard ? Dennis Meadows: trop tard pour le développement durable).

Timing

P.-S. : je viens de penser à une autre idée : le mind uploading massif (les Virtuels dans Endless Space). Ça réduirait drastiquement les problèmes environnementaux. Hugh Herr propose de résoudre les problèmes de la technologie par davantage de technologie…

P.-P.-S ; ça fait deux fois que Google+ considère que les posts sont des spams. Je suis obligé de ruser. Vivement que j’arrive à valider mon compte (et en plus je pourrais avoir une vanity URL).

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